« Nous défendons l’hypothèse que l’enseignement de l’économie, particulièrement lorsqu’il a trait à des questions vives, devrait aborder la question des valeurs et des principes politiques qui en découlent conjointement aux concepts économiques, ceci afin d’éviter un enseignement dogmatique. […] Les questions économiques doivent être mises en rapport avec l’exercice de la liberté, de l’égalité, etc. donc avec les principes politiques [au sens des principes organisateurs et règles de fonctionnement de notre société, et non au sens d’accès ou d’exercice du pouvoir]. La question des valeurs liées à un enseignement scientifique n’est pas propre à la discipline économique. Nous retenons le sens de politique dans le sens des principes organisateurs et règles de fonctionnement de notre société, et non pas dans un sens d’accès ou d’exercice du pouvoir – nous utiliserions le terme anglais policy (par opposition à political). Ces valeurs sont abordées notamment au travers de questions vives en économie qui sont des questions citoyennes et politiques sans les nommer ainsi explicitement dans l’enseignement secondaire. […] les questions politiques ne sont pas nommées ainsi à l’école au nom d’une pseudo-neutralité. Au nom même du principe de neutralité de l’État face aux opinions des individus, l’école publique et laïque doit respecter cette opinion et doit refuser de “faire de la politique |